Le consumérisme… Cette drogue qui fait perdre toute rationalité.

J’aurai aussi pu titrer ce papier « Pourvu que ça dure » parce que c’est bien de ça qu’il est question.
Le changement ? Oui mais pas trop alors, il ne faudrait pas que la réservation du bungalow au camping des flots bleu tombe à l’eau.
Et puis « on » sais ce s’qu’on a et « on » ne sait pas c’qu’on aurai si « on » prenait les choses en main ? C’est vrai que ça fait tellement longtemps qu’on nous répète qu’on est nul qu’on doit bien l’être un petit peu. Sinon « on » ne nous le répèterait pas depuis 200 ans. 

Alors c’est vrai qu’on est nul, extrêmement nul même. Mais on est nul de douter de nous même. On est nul de leur faire confiance. On est nul d’encore les écouter. On est nul d’encore les cautionner. On est nul d’encore les financer. On est nul d’encore leur donner les pleins pouvoirs. On est nul de ne pas mettre notre nez dans toutes leurs affaires puisque c’est nous qui payons toutes leurs conneries et tous leurs délires mégalomaniaques.

Pour toutes ces choses, c’est vrai qu’on est nul. Et encore là, le terme est gentil.

On est aussi nul de vouloir coute que coute faire mieux, avoir plus que ceux qui nous entourent.
Ca nous parait important pour nous identifier, pour notre personnalité, pour notre ego d’être le plus ressemblant possible d’une norme établie, acceptée et reconnue de « tous ».
C’est pas grave si cette annihilation de la personnalité de tous est le prix à payer pour que cette antithèse du « moi » soit élevée au rang d’idéal à atteindre.

Ca doit faire bizarre aux plus formatés que je parle de consumérisme sans me faire chantre de la décroissance. Pour moi le problème fondamental et urgent n’est pas de décroitre. Il est d’arrêter de croitre, surtout que dans la situation actuelle croitre se résume à avoir les derniers gadgets à la mode avant tous les autres vu que tous finiront par avoir les derniers gadgets à la mode. Situation qui déclenchera en temps réel la naissance d’une nouvelles salves de derniers gadgets à mode que tout le monde s’empressera d’acquérir pour ne pas paraitre has-been.   

Vous voyez, on est bien loin de la décroissance. Dans mon jargon j’appel ça « arrêter d’être con ». Parce que ce n’est que de ça qu’il s’agit. De cette course effréné à l’acquisition de choses inutiles.

Alors ils vous diront « Faite pas les cons ! Si vous ne consommez plus de choses inutiles vous allez stopper la croissance et perdre votre emploi ».
C’est là que ça devient profond. Parce qu’en soutenant cette vision et cette lecture ils vous disent que vous soutenez une croissance inutile pour conserver un emploi inutile puisque votre emploi est dépendant de l’inutilité de la croissance pour perdurer. C’est moche de passer sa vie (je devrais dire de gâcher sa vie) à faire des choses inutiles.
Là aussi les plus formatés me rétorqueront « mais il faut bien la gagner sa vie ! ». Ben non, la vie est un don. J’ai jamais croisé une seule personne qui avait demandé à venir au monde.
Ce concept du « il faut gagner sa vie » est directement lié à celui du consumérisme.

C’est le paradoxe de notre évolution. L’Homme est l’espèce animale la plus évoluée. Toutes les espèces animales vivent sans avoir à gagner leurs vies et nous, nous on se créer des chaines, des contraintes et des maitres pour bien nous pourrir l’existence.
Vous voyez, le terme « paradoxe » que je viens d’utiliser vous semble tout a cout, surement bien peu approprié à notre situation.