Le larbin et la gréviste... (Fable).

Le larbin, ayant frimé tout l'été,
Se trouva fort dépourvu
Quand son tour fut venu.

Plus un seul petit morceau
De CDI et de droits sociaux.
Il alla crier famine
Chez la Gréviste sa voisine,
La priant de lui prêter main forte pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.

Je vous paierai, lui dit-il,
Avant l'août, foi de chacal,
Intérêt et principal.

La Gréviste n'est pas idiote.
C’est même là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle au larbin auto-piégé.

Nuit et jour à tout venant
Je larbinais, ne vous déplaise.

Vous larbiniez ? j'en suis fort aise :
Et bien ! pleurez maintenant.