Tu te chie dessus... et tu pleure. (Poème)...

Quand ton patron t'exploite, tu te chie dessus. 
Quand il te traite comme une merde, tu te chie dessus. 
Quand il te menace en permanence de te virer pour que tu te plie à toutes ses dérives et ses exigences, tu te chie dessus.  

Quand ton banquier te harcèle pour un débit de 50 euros, tu te chie dessus. 
Quand il bloque ta CB pour un dépassement de découvert autorisé, tu te chie dessus.
Quand il te fait ficher à la banque de France parce que ton patron t'a viré et que tu n'arrive plus à faire face aux emprunts qu'il t'a lui même vendu, tu te chie dessus.

Quand d'autres que toi, dans la même situation que toi se rebellent, tu leur chie dessus. 
Quand ils se battent pour des droits dont toi aussi tu bénéficieras, tu leur chie dessus.
Quand tu dis subir les grèves et être pris en otage alors que ta place est aux cotés des grévistes, tu leur chie dessus. 

Tu aime vivre plié, tu aime vivre courbé, tu aime vivre soumis. 
C'est là le choix que tu as fais. 
Si tu as fais ce choix c'est que tu as perdu l'essence de l'essentiel et donc que tu pense en ton fort intérieur que vivre c'est se plier, se courber, se soumettre.

Ne reproche pas aux autres, à ceux qui se battent, de vouloir vivre debout. Libre et digne.
Au contraire, cache toi et fait toi tout petit. Tu ne mérite même pas l'air que tu respire. 
Tu fais tellement honte à ton espèce qu'elle est pleinement légitime à nier ton appartenance au genre humain.