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Réforme des universités ou pipi de chat ?

Réforme des universités ou pipi de chat ?

Le sujet est tellement transversal, il implique et induit tellement d’autres sujets qui peuvent quand on ne prend pas le temp de s’arrêter très concrètement et très sérieusement dessus qu'il est très facile de passer à la trappe quand on ne prend pas ce temp.
Et pourtant, tous ces sujets sont intimement liés, donc interdépendants et si aucune réforme n’a jamais fonctionné c’est simplement parce que le pouvoir en place n’a jamais pris le problème par le bon bout.

Alors c’est quoi le problème aujourd’hui ?
Un problème de nombre de place, un problème d’offre de filières et de cursus (des filières qui saturent par trop d’étudiants et d’autres qui tournent presque à vide ?
Donc, une solution qui propose (il est plus juste de parler de bidouillage et vous verrez pourquoi plus loin) c’est de durcir les accès pour limiter les volumes ?

Non, rien de ça.
Mais la solution (la vraie) existe et je vous assure qu’il n’y a pas besoin d’avoir fait de longues études pour la trouver. 

Pour la trouver il faut se poser la question autrement. La mission des universités c’est quoi ?
Ben c’est former aujourd’hui les penseurs de demain.
Former ceux qui demain apporteront, créeront les outils et les moyens dont le monde aura besoin.
De quoi aura besoin le monde demain (et sur ce sujet il en a même déjà sévèrement besoin aujourd’hui, tellement besoin que si le pouvoir en place ne merdait pas depuis plus de 50 ans, les Facs tourneraient à plein régime et les étudiants ne ferraient chier personne) ?

C’est le moment de faire un bref état des lieux.
Le problème de l’université française c’est qu’elle repose sur 100% de cursus et de formations structurelle, la ou elle devrait reposer au grand maximum sur 60% de cursus et de formations structurelle. 

Vous allez me demander : « C’est quoi un cursus ou une formation structurelle ?

Un cursus ou une formation structurelle c’est un dispositif pérenne reconduit systématiquement pour permettre à un outil de formation (Fac, université, IUT, etc…) de fonctionner. C’est comme un fond de commerce.
Les crétins qui se succèdent dans les gouvernements et les ministères qui se pensent libéral, bon donc compétents n’ont pas (en plus de 50 ans) pris la mesure et donc conscience de ça.

En d’autres termes les cursus et formations structurelles actuelle ne répondent en rien aux exigences de la conjoncture. 100% structurel laisse la place à 0% de conjoncturel (Vous voyez, pas besoin de grandes études pour comprendre) alors que les besoins en conjoncturel sont au minimum d’un 50/50…

Comprenons nous bien, il ne s’agit pas de réduire de moitié la voilure des cursus et formations structurelles.
Il s’agit et c’est en ça que le rapport à la réforme du pouvoir en place est du pipi de chat, de multiplier par 2 l’offre de cursus et de formations pour arriver au 50/50 nécessaire aux enjeux que nous sommes en l'état totalement incapable de relever.

Nous en arrivons enfin à ces fameux enjeux.
Quels sont t’ils ?
Economique ? certainement pas. Même si le discours planétaire répète en boucle que la reprise économique est la clé de voute de toutes sociétés. Ça c’est juste une Fake news de plus à mettre à l’actif des pouvoirs en place.

 
Le vrai enjeu est écologique et cet enjeu aucun pays n’est aujourd’hui en capacité de le relever.

Je vous la pose autrement :
Ou sont les cursus et formations à caractère écologique (climat, environnements, énergies, mobilités, agricultures, urbanismes…) ?
Vous avez l’impression qu’ils représentent 50% de l’offre de cursus et de formations ?
Pourtant, l’urgence (donc la conjoncture) c’est ça, c’est ces cursus.
Qui pensera demain les autres possibles, les autres outils, les autres moyens ?
Les avocats ?
les juristes ?
Les économistes ?
Les banquier ?
Les énarques ?

CQFD !!!

J’entend déjà les arriérés mentaux me traiter d’utopiste.
A eux je dis que l’utopie c’est de croire que l’on peu continuer ainsi sans se sortir les doigts du cul tout de suite, de se poser les bonnes questions et de se relever les manches.

J’entend aussi les névrosés de l’économie (les banquiers) pour qui "moyen" rime avec "pépètes". Qui vont me faire un magnifique unisson sur le registre du « Avec quel argent ? ».
A eux je dis arrêtez de faire semblant.
Vous arrivez à fabriquer de la fausse monnaie depuis des siècles.
Pour preuve la dette de la France à l’UE qui a mis la France (et beaucoup d’autres pays) sur la paille sauf que la France elle en a toujours assez pour envoyer des missiles à l’étranger et sur les étranger (C’est vrai que le business du terrorisme est un super business qui rapporte beaucoup de voix et de blés en période électorale).

J’arrive au bout (désolé, mais sur ce coup là c’est trop important et trop grave pour faire court).

Alors voila, si ce programme parait énorme au point de paraitre utopique, c’est pour une raison très simple.
L’enjeu est énorme mais l’enjeu n’est en aucun cas économique.
Par contre, l’enjeu est vital pour tous (la planète, donc les bestioles qui y vivent (l’homme n’est rien de plus qu’une de ces bestioles)) et ça c’est beaucoup plus important que les économies de bout de chandelle pour rentrer dans des clous virtuels, imposés par une union de façade et d’apparat (jadis ont parlait de « mariage arrangé »). Pour être plus précis, pour rentrer dans des clous imposés par des lobbies complètement dépassés. Des Lobbies qui ne tireraient aucun avantage d’un cursus ou d’une formation à caractère écologiste.
Depuis le temps qu’ils se sont organisés en filière on peu en citer quelques une : la filière du BTP, de l’acier, de l’agriculture productiviste, de la grande distribution, de l’information, etc…
N’allez surtout pas imaginer que le changement et la prise de conscience collective, font partie de leurs prérogatives.
En d’autres termes, si nous ne prenons pas tout de suite le taureau par les cornes pour créer et proposer tous les cursus, toutes les formations et si nous n’organisons pas tout de suite toute les filières nécessaire, nous somme mort (ceci n’est pas une image). 

Comprenons nous bien. Il ne s'agit pas de savoir, de tergiverser et de débattre sur le fait que ça va couter un bras. 
L'équation est beaucoup plus simple que ça et l'équation c'est : Pour faire ce qui est à faire il faut avoir le contrôle de la création monétaire. 
Et là, on voit les limites de leur fumeuse UE : L'analyse produite dans cet article est applicable, que dis-je, doit être appliquée à toute la planète. L'UE pourrait si elle le voulait ouvrir toutes les vannes pour financer cette mutation vitale. Mais vous savez tout aussi bien que moi que ce qui est vital n'est pas rentable, donc l'UE ne le fera pas. C'est à nous de faire ces choix qui s'imposent à nous.

En conclusion je dirais.
Messieurs les « spécialistes » de tout poil. Votre offre universitaire est en décalage totale avec les besoins (donc la demande) de formations. Vous vous pensiez avant gardiste, ambitieux, créatif ?
C’est loupé. Vous n’êtes pour beaucoup même pas au niveau des fiantes qui vous ont précédé au pouvoir.
Et pour finir sur une bonne note, vous parlez de réforme là ou vos réformes ne sont que du pipi de chat.

PS : Aux vues de l'éclairage donné par cette analyse.  Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de préciser que la casse de la SNCF va à l'encontre même des besoins actuels en matière de mobilité éco-responsable. Là aussi la logique voudrait que le pouvoir en place ouvre les vannes et investisse massivement non seulement dans les infrastructures, mais aussi dans les cursus de formation pour faire évoluer à bâtir le rail de demain... 

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