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Ok pour nos voix... mais pas pour nos votes...

Ok pour nos voix... mais pas pour nos votes...

Réédition de l'article écrit le : 02 septembre 2013.

 

Cet article reprend en partie des éléments de l'article "La peur du vote" que j'ai écris précédemment...

A l’article 2 de la constitution de 1958 on peu lire sur la souveraineté : «Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.» 

Cet article résume à lui seul pourquoi le peuple n’est jamais consulté pour autre chose que pour l’élection.

Les rares fois ou il a été fait usage du référendum, la sagesse populaire a toujours mis dans le mille sauf en 1972 et en 1992. Mais là, les questions posées étaient relatives à l’Europe (oui à l’élargissement et oui à Maastricht). Ces deux «oui» ont été couronné par le «non» de 2005... Comme quoi, il y a des sujets ou avec un peu d’expérience et de recul, même les moins avisés reviennent et tranches... 

Si on s’amuse à prendre les chiffres. Depuis 1958, le référendum a été utilisé 9 fois :

2 fois pour l’Algérie.

1 fois pour la Calédonie.

3 fois pour l’Europe.

Cela nous fait donc 3 consultations sur des questions intra-métropole.

Le référendum de 1962 relatif à l’élection du Président de la République au suffrage universel direct.

Un autre en 1969 sur la réforme du Sénat qui n’était en faite qu’un caca nerveux de De Gaulle (une belle crise d’autorité comme ils nous font aujourd’hui avec la Syrie) et qui a vu le grand Charles tirer sa révérence...

C’est pas peu dire 2 coups pour l’onction (parlez moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse.)...

Le dernier c’est celui sur le quinquennat ou là, ils ont juste réduit la durée du CDD sans rien changer autour. C’est mieux pour les chaises musicales 5 ans, ça dynamise un peu le jeu...

Voilà donc en quelques lignes l’histoire du référendum, l’histoire du vote dans son essence «citoyen responsable que l’on consulte comme tel», sous la 5ème république. 

9 consultations en presque 55 ans. 

Et pourtant, l’élection n’est q’une infime partie de la vocation du vote. 

Le pouvoir n’a de cesse de le cantonner à cette seule utilité et a cette seule utilisation. Pourquoi ?

Pourquoi le pouvoir qui pourtant le réduit, met tous les artifices en place pour mystifier la portion incongrue de l’élection ?

Oui, pourquoi lui donne t’elle (à l’élection) plus d’importance qu’elle n’en a réellement ?

Les faits, l’histoire atteste que c’est pour en limiter la portée, la force, l’importance.

Le vote, ou plutôt le droit de vote est le symbole de la démocratie, de la liberté d’expression...

Oui, certes, Mais l’élection n’est en rien un acte démocratique puisqu’elle n’appelle qu’à une seule réponse et quelle n’a qu’une unique vocation. Choisir le meilleur, le désigner et, comme j’ai l’habitude de l’imager, lui donner les clés du camion pour qu’il fasse la route pour nous...

Le meilleur est depuis la Grèce antique Aristos, c’est d’ailleurs de son nom qu’est puisé la racine de notre mot. 

«Le meilleur : du Grec aristo = le meilleur», tous les dicos vous le diront...

Alors, l’élection vous apparait t’elle toujours démocratique ?

Ben oui, nous somme la devant un gigantesque paradoxe. 

Le seul acte démocratique que nous consent encore notre république, n’est en fait même pas un acte en faveur de la démocratie.

Vous aurez sans doute constaté du même coup et par vous-même que le mot «aristocratique» n’est pas plus sortie de la cuisse de Jupiter qu’il n’a été trouvé sous le pied d’un cheval...

Alors pourquoi on vote me direz vous si voter c’est élire et que élire c’est mettre en place une aristocratie ?

Ben on ne vote pas. On est pas la pour ça. Même notre carte d’électeur nous le rappelle et nous le confirme... 

Nous ne somme pas des votants, nous somme des électeurs. Nous ne nous inscrivons pas sur des listes de citoyens, nous nous inscrivons sur des listes électorales... Ces mots, si anodins en apparence, si usuel, tellement convenu, annonce pourtant très clairement la couleur. 

Nos votes ne les intéresses pas, ils pourraient les gêner dans leurs petites affaires. Seule nos voix comptent...

Je l’ai déjà écris dans mon papier «Voter oui... Elire non !» je le répète ici. Si en 1789, les français avaient suent à quoi servirait le sang versé pour conquérir ce droit. Ils seraient certainement restés chez eux comme nous nous employons à le faire aujourd’hui...

Pour conclure et de manière très synthétique je dirais : Heureusement que l’article 2 de la constitution existe... Vous imaginez si il n’existait pas ? Les citoyens ne serviraient qu’à élire des maîtres qui décident tout à leur place...

Allez, j'en repasse une couche, elle est vraiment trop belle : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.»...

C’est beau non ???

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